Couleurs, jeux de lumière, perspectives… Jacques Rochvarger ose les mélanges détonants dès son plus jeune âge. Depuis, le Parisien a fait du chemin, sans jamais s’éloigner bien longtemps des sentiers de la capitale. Difficile de couper le cordon avec la ville où il a vu le jour en 1958.
En quête du geste technique parfait, l’artiste se définit avant tout comme un artisan. Il aime créer en respectant l’habilité des maîtres du pinceau pour capturer l’efflorescence végétale.
Mais la technique ne s’arrête pas là. Dessinateur avant tout, il s’illustre dans les portraits et met en valeur les expressions. S’il se laisse une marge de manœuvre, l’artiste peintre s’applique à ne pas écorcher les traits du visage. La touche finale réside dans le choix du cadrage et la mise en avant des couleurs.
La rupture avec la peinture semblait pourtant bel et bien consommée. Après avoir réussi le concours d’entrée d’une fameuse école de dessin à l’âge de 16 ans, son chemin est tout tracé pour intégrer l’école Boulle. Mais il ne rentre pas dans le moule et opte pour une sortie de route.
Il se forme alors à la plus dure des écoles, celle de la vie active. Après plusieurs petits boulots, il revient à ce qui l’anime : la création. Graphiste pendant 35 ans, il restera pendant 24 ans à la tête de son entreprise de publicité. Mais la peinture n’est jamais très loin. Il voyage toujours avec quelques tubes, au cas où l’envie de s’y remettre pointerait le bout de son nez.